Rosanna CASANO
L’artiste ne se limite pas à créer et composer des lieux et des espaces architecturaux originaux, mais elle offre aussi une nouvelle application à l’huile. Cela apparaît notamment dans ses oeuvres de petites et moyennes dimensions sur papier où l’huile est employée avec une technique totalement nouvelle, inventée par l’artiste. Le secret de cette nouvelle méthode réside dans les délais d’application des couleurs lui permettant d’obtenir des effets brillants, presque céramiques, ainsi que de travailler avec rapidité et spontanéité, en créant des similitudes avec le dessin.
À côté de ces dessins, il y a également des œuvres sur toile qui nous renvoient à son travail sur papier. Cet effet a été volontairement recherché par l’artiste, en réduisant la forme à sa plus simple expression.
Rosanna Casano emploie également la détrempe, une technique du Quattrocento (Première Renaissance) qu’elle utilise pour peindre, sur des fonds sombres, des transparences architecturales, subtiles et éthérées, proches de l’optical art en raison de la simultanéité de la vision.
Rosana Casanno tient particulièrement à ce que ses tableaux ne puissent pas être regardés d’une seule et unique manière, mais que l’on puisse y observer différentes possibilités optiques, voire parfois conceptuelles. En effet, ses tableaux présentent presque toujours une composition à double lecture, ce qui n’est bien sûr qu’une conséquence de la forme et de l’intérêt qu’ils ont toujours suscités chez Rosanna Casano, pas tant au niveau géométrique, mais plutôt comme un profond besoin d’expression.
L’architecture et la géométrie lui permettent de développer un discours qu’elle considère comme étant toujours « en cours » et qui s’enrichit à chaque nouvelle exposition en s’élançant de plus en plus vers des territoires toujours plus abstraits sans pour autant trop s’éloigner du concret.